La marcassite
La marcassite est un minéral composé de bisulfure de fer. Sa formule chimique est FeS2.
Appelation
Pyrite
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Jusqu'au XIXème siècle, la marcassite était assimilée à un autre bisulfure de fer de même formule chimique : la pyrite.
Le nom de la pyrite provient du grec "pyros" qui signifie "feu". La pyrite désignait donc la "pierre à feu".
En 1845, la marcassite (ou marcasite) a été décrite et différenciée de la pyrite par plusieurs caractéristiques : système cristallin orthorhombique pour la marcasite et cubique pour la pyrite, couleur blanc à jaune-bronze pour la marcasite et jaune doré pour la pyrite, ...
La pierre à feu utilisée depuis le paléolithique et dont on a des traces archéologiques est donc bien de la marcassite.
Allumer un feu avec de la pyrite semble même sujet à caution et devrait être testé en profondeur.
Description
Rogon de marcassite
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Elle se trouve fréquemment dans les roches sédimentaires sous forme de boules ou de rognons mamelonnés de couleur brune. Ces boules, très lourdes pour leur volume, sont souvent confondues avec des météorites.
La couleur brune, visible uniquement en surface, provient de l'altération de la couche périphérique en limonite.
A l'intérieur du rognon, on trouve une structure radiée et en fibres avec un éclat métallique tirant sur le gris.
La macassite se décompose très vite à l'air (une dizaine voire une vingtaine d'années) en sulfate de fer.
Elle se transforme en une poudre grisâtre avec des cristaux blancs et cette décomposition est inévitable une fois amorcée : la marcassite de Chaleux est actuellement conservée dans du pétrole faute de mieux.
Localisation
La marcassite est assez répandue dans les roches sédimentaires et les massifs de craie.
On la trouve :
En Belgique
- Carrière de Beez près Namur
En France
- Carrière de la Lande, Plumelin, Morbihan17
- Champagne
- Cap Blanc-Nez (commune d'Escalles) - Pas-de-Calais
- Mine de Marsanges, Langeac, Haute-Loire
En Roumanie
- Roşia Montanã (Verespatak ; Vöröspatak ; Goldbach), Comté d'Alba
En Tchèquie
- Lomnice, Sokolov, Région de Karlovy Vary, Bohème
Production du feu
Intérieur d'un rogon de marcassite
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Un choc entre une pierre de dureté égale ou supérieure sur la marcassite (dureté 6 à 6,5) arrache des particules de soufre et de fer.
Le silex (dureté 7) et le quartz sont excellents pour cet effet.
L'énergie du choc, par réaction d'oxydation thermique, rend ces particules arrachées incandescentes : elles deviennent des étincelles.
Ces étincelles sont très chaudes et permettent d'embraser de l'amadou.
L'amadou
Fomes fomentarius
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Hormis l'amadou, dont on a retrouvé des fragments dans le matériel d'Otzi, on ne connaît pas les initiateurs de braise qui étaient utilisés par nos ancêtres.
L'amadou provient d'un champignon, "Fomes fomentarius", nommé populairement "Amadouvier". Il s'agit d'un polypore basidiomycète avec un carpophore (chapeau) persistant et ligneux (dur comme du bois).
Il parasite surtout les hêtres et les bouleaux mais se trouve aussi sur les platanes, les peupliers et les chênes. Il apparaît comme des boules allongées avec des bourrelets, de couleur gris-brun pâle, directement accolées au tronc. L'intérieur est brun-gris. C'est un parasite qui tue l'arbre hôte en quelques années.
Fomes fomentarius - vue interne
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Fomes fomentarius - partie utilisable pour le feu
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Il était utilisé anciennement comme initiateur de braise et plus récemment pour la confection de pièces de vêtements en feutres (chapeaux...) et comme pansement de par ses propriétés hémostatiques.
La partie qui peut servir d'initiateur de braise se trouve juste sous le carpophore. Ce sont des fibres douces et duveteuses visibles sur la photos ci-contre, entourées en rouge.
Expérimentation
L'allumage d'une braise avec la marcassite, un silex et de l'amadou se réalise assez facilement. Pendant l'opération, l'amadou peut se couvrir de poussière de marcassite : ce n'est pas un souci mais il faut de temps en temps dégager l'amadou si trop de poussière s'accumule.
La littérature et des expérimentateurs citent une série d'autres itnitiateurs de braise susceptibles de s'allumer avec les étincelles de marcassite.
Il est notoire que des éléments préalablement et partiellement carbonisés donnent de bons résultats mais nous souhaitons, dans l'esprit de notre démarche, nous limiter exprèssément à des éléments non transformés, tels que nos ancêtres ont dû les trouver au tout début.
Pour notre part, nous n'avons pas encore réussi avec d'autres choses que l'amadou. Ci-dessous, une liste avec tous les élements glanés cà et là au fil des recherches, et que nous tenterons d'expérimenter au fil du temps.
Initiateurs de braise
Champignons
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Source |
Expérience - commentaire |
Fomes fomentarius (amadouvier, syn. Polyporus fomentarius) |
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testé et réussi |
Langermannia gigantea (vesse de loup géante) |
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présent en août-septembre
en cours de test |
Phellinus igniarus (faux amadouvier, syn. Polyporus igniarius) |
Collina-Girard |
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Piptoporus betulinus (syn. Boletus betulinus) |
Collina-Girard |
non testé - serait excellent
présent sur le bouleau |
Boletus luridus (bolet blafard) |
Collina-Girard |
présent en août |
Lycoperdon caelatum |
Collina-Girard |
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Daldinia concentrica |
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présent en janvier |
Végétaux
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Source |
Expérience - commentaire |
Charbon de bois |
Collina-Girard |
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Fibres de coton carbonisées |
Barral |
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Fibres de Kapok carbonisées |
Barral |
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Copeaux du coeur du cyprès |
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Poudre de bois pourri |
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Fleur de chardon séchée |
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Feuilles de fougères |
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Lichen |
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Massette (duvet somital) |
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Mousse |
Collina-Girard |
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Autres
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Source |
Expérience - commentaire |
Duvet d'oiseau |
Collina-Girard |
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Retinia resinella (galle sur sapin) |
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